Alors que la journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée, le nouveau classement annuel de la liberté de la presse dans le monde établi par Reporters sans frontières (RSF) positionne le Gabon à la 56è place du classement général. Un bond à mettre à mettre au crédit des autorités de la Transition.

Alain Moundoumba

L’écosystème médiatique gabonais et les autorités de la Transition, peuvent se réjouir de cette nouvelle de Reporters sans frontières (RSF), organisme international qui promeut et défend la liberté d’informer dans son récent classement sur l’état de la liberté de la presse dans le monde.

En effet, le Gabon a gagné 11 places en partant de la 105è à la 56è position du classement général. Premier sur le plan sous régional et septième au niveau continental, ces gains sont à mettre au crédit personnel du président de la République, chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Lors de sa rencontre sans filtre ni tabou avec les professionnels des médias au lendemain du coup de libération, il avait promis « Redonner à la presse ses lettres de noblesse » et encouragé ces derniers à exercer en toute objectivité et dans le strict respect de l’éthique et la déontologie.

Dans la même foulée, Brice Clotaire Oligui Nguema, a relevé l’aide à la presse de cent vingt millions à cinq-cents millions de FCFA. Dans le même sillage, le gouvernement vient d’octroyer 500 postes budgétaires aux professionnels des médias de la presse publique.

Cet engagement multiforme de la plus haute Autorité politique à protéger les professionnels des médias et à améliorer leurs conditions sociales et économiques a permis de créer un environnement sain et favorable à l’exercice du journalisme et pour le droit du public à une information fiable, indépendante et plurielle.
Aussi, reconnaitre des avancées dans le domaine de la liberté de la presse, c’est aussi donner un blanc-seing aux efforts du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, dans l’affermissement de l’État de droit au Gabon.

Dans ce pluralisme qui s’exprime par la libre circulation des idées par les mots, les images et les sons aux contenus parfois divergents, le Régulateur, qui a un rôle constitutionnel, veille et encourage cette pluralité afin qu’elle se fasse sans heurts et dans le respect de l’éthique et de la déontologie. Mieux, l’Institution de régulation gabonaise, la Haute autorité de la communication (HAC) promeut les bonnes pratiques par le conseil et la formation des professionnels des médias.

Ainsi, l’option de la pédagogie au détriment de la sanction pour la sanction, est le choix opéré par la HAC suite au constat de méconnaissance par certains professionnels des médias, des règles d’éthique et de déontologie souvent à l’origine de certains déchets dans la presse.

Consciente de l’impact que ces tares peuvent avoir dans le maintien d’un climat de paix sociale, la Haute Autorité de la Communication (HAC) initie des formations de journalistes au Gabon et à l’extérieur avec l’aide des partenaires au développement.

La dernière formation a concerné une dizaine de journalistes gabonais issue de la presse privée et publique qui se sont rendus aux États-Unis dans six états pendant deux semaines. Objectif, s’enrichir de l’expérience américaine dans le domaine et améliorer leurs propres pratiques. Ce déplacement a été rendu possible grâce au soutien du Département d’État et l’Ambassade des Etats-Unis au Gabon.

Cependant, malgré les efforts des Hautes autorités de la Transition à l’origine du classement actuel de Reporters sans frontières (RSF), la situation sociale du journaliste reste préoccupante et le pousse parfois à développer des réflexes de survie. Au détriment de l’éthique.