C’est pour faire face aux difficultés d’approvisionnement en denrées alimentaires, gaz butane, carburant, etc., qui ont durement impacté les provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué, que le chef de l’État a instruit l’intervention des forces armées gabonaises pour venir en aide aux populations du cru.

Par Yann Essabe

«Gouverner, c’est prévoir…». Le Président de la République Ali Bongo Ondimba a fait sienne cette maxime du journaliste et homme politique Emile de Girardin en décidant de mobiliser dans l’urgence, l’armée pour voler au secours des populations des provinces sœurs de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué, victimes collatérales de l’arrêt du trafic ferroviaire survenu à la suite de l’éboulement de terrain au PK 333, le samedi 24 décembre 2022. Une calamité naturelle qui a entrainé le déraillement du train entre l’Offoué (un affluent du fleuve Ogooué) et la ville de Booué. Conséquence : les populations de ces deux provinces ont été coupées, du jour au lendemain, du principal moyen d’approvisionnement en denrées alimentaires, gaz butane, carburant et autres produits de grande consommation.

Cette rupture a eu pour principal effet induit, le rationnement du carburant dans les stations-services, l’augmentation du simple au double des tarifs de transports entre Franceville et les villes voisines d’une part et, entre Koulamoutou et les autres villes périphériques, d’autre part. A court terme, la hausse générale des prix pouvait ouvrir des brèches d’exaspérations aux conséquences inimaginables. A preuve, les élèves des deux provinces impactées ont manifesté bruyamment pour revendiquer le retour au taux normal des prix de transport.

Heureusement, la volonté du Président de la République a pris corps avec l’ouverture d’un pont aérien, des forces aériennes de l’armée gabonaise, de plusieurs tonnes de denrées alimentaires en direction des deux provinces. Ce premier pont suivi de plusieurs autres, a permis un tant soit peu de juguler les carences dans l’approvisionnement des produits de première nécessité et autres denrées alimentaires. Mieux, les premiers camions citernes venus par route, ont livré le carburant dans les stations-services des capitales du Haut-Ogooué, Franceville, et de l’Ogooué-Lolo, Koulamoutou. Ces stations ont été aussitôt prises d’assaut par les habitants encadrés par les forces de sécurité venues en renfort.

Dans le même sillage, la société Bolloré Transport & Logistics Gabon a mis en place un moyen d’approvisionnement des marchandises via la route et le rail. Le trajet Libreville-Booué se fait par route et, à partir de Booué, les marchandises sont ensuite transbordées par rail vers Franceville, Moanda et Lastoursville. Au-delà de la satisfaction des populations, qui renouent avec leurs habitudes de consommation, c’est tout l’écosystème économique des deux provinces qui est préservé.

Premier garant de la sécurité des populations et soucieux de leur bien-être, Ali Bongo Ondimba vient une fois de plus de montrer, par ces mesures salvatrices, son enracinement social. Cette politique empreinte de « L’odeur du peuple », expression d’Emile Zola empruntée dans la préface de son roman L’Assommoir, montre la justesse des décisions du chef de l’Etat face aux situations de détresse ou de crise dont font l’objet ses compatriotes.