Par Imma Bissawou de Tandou

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ». Cet axiome sorti de la bouche de Rodrigue, dans « Le Cid » de Corneille, sied bien à notre compatriote Mohamed Ali Saliou (MAS), directeur de cabinet adjoint (DCA) du Président de la République, chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.

La trentaine révolue, ce jeune financier formé au Canada, fait partie de l’écurie de Noureddin Bongo Valentin, lorsque ce dernier est propulsé aux prestigieuses fonctions de coordinateur général des affaires présidentielles (CGAP), au mois de décembre 2019.

Alors que l’inexpérience politique de la gestion de la chose publique de ces jeunes loups aux dents longues est moquée voire dénoncée par de nombreux détracteurs, Mohamed Ali Saliou se démarque très tôt de ses coreligionnaires. Il apprend très vite les codes et à « parler la langue » du monde politique complexe dont l’accès est si difficile aux non-initiés. Il fait bouger les lignes, son travail est exemplaire.

En effet, non seulement sa bonne éducation plaît, notamment à ceux qui ont la chance de croiser son chemin, mais il se distingue aussi par son dévouement sans limites. Très vite le Patron le repère et le nomme directeur de cabinet adjoint, faisant ainsi de ce jeune sherpa l’un des maillions clés de sa garde rapprochée. Ce qui lui vaudra quelques jalousies des autres membres de l’écurie et au-delà.

Ali Bongo Ondimba, pour ceux qui le connaissent (c’est valable pour tous les chefs d’État en fonction), exige de ses collaborateurs une fidélité et une loyauté inébranlables et un culte du secret à la sicilienne. Mohamed Ali Saliou a la tête de l’emploi.

Il représente aujourd’hui, avec le communicant du Boss et porte-parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogah, l’un des deux personnages centraux, qui exercent une influence visible et invisible dans les travées du Palais Rénovation. MAS est l’un des rares à chuchoter à l’oreille du chef de l’Etat gabonais. Pondéré, discret, il a su imprimer son style et ne rentre dans une aucune catégorie standard.

Mais il est de notoriété publique que les éminences grises sont souvent jalousées voire haïes. Ces derniers temps, les rumeurs les plus folles, relayées par une certaine presse, le disent en disgrâce. Que nenni ! « Mohamed Ali Saliou est toujours dedans », confie un habitué des arcanes du Palais Rénovation. C’est-à-dire qu’il continue à jouir de l’entière confiance du Président de la République.

Et que se passe-t-il quand on lui demande ce qu’il pense de toutes ces attaques ou quand la presse et la toile s’emballent contre sa personne en s’enivrant avec des mots ? Sa réponse est sibylline : « Cela fait partie du game ». Sacré Mohamed Ali Saliou !