Posté par Yann Essabe, le 4 décembre 2023
Prenant part aux travaux de la Cop 28 à Dubaï (Émirats Arabes Unis), le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a prononcé un discours, le vendredi 3 décembre 2023, à la tribune de cette importante rencontre internationale. Occasion pour lui de faire un plaidoyer pro domo au bénéfice du Gabon qui participe à travers sa biodiversité, à l’oxygénation de la planète.
Par Yann Essabe
Comme récemment à Brazzaville (République du Congo) lors du sommet des Trois bassins forestiers tropicaux, le Président de la Transition, Président de la République, chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a, une fois de plus, interpellé les dirigeants de la planète présents au sommet de la Cop 28 à Dubaï, aux fins de concrétiser « l’Accord de Paris », ratifié en France en 2015 par 195 pays. « Il faut aller au-delà de simples promesses et autres félicitations à l’endroit des pays modèles, qui s’investissent dans la protection de l’oxygène qui irrigue le poumon planétaire », a-t-il souligné d’emblée.
L’accord de Paris, rappelons-le, avait pour principal objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour maintenir la température mondiale sous le seuil de 1,5 degré Celsius avec un objectif à terme : prévenir les catastrophes naturelles et leur impact sur les populations.
L’autre objectif, et pas des moindres, est le financement et l’accompagnement des pays développés aux pays vulnérables, à l’exemple du Gabon, qui fait partie des leaders dans la lutte contre le réchauffement climatique, donc à la pointe des politiques de protection des forêts. Pour ces efforts, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a demandé une juste rémunération.
Malheureusement, à l’épreuve des faits, c’est la désillusion. Les recommandations de Paris ne sont pas toujours implémentées à cause de la résistance de certains pays développés. Pour le Président gabonais, il n‘est plus question de se contenter des « certificats de bonne conduite (…). Ils ne se mangent pas ! »
Sans langue de bois, le chef de l’État a rappelé tous les efforts faits par le Gabon en faveur de la protection de la nature et ce sans contrepartie des principaux pollueurs. Il a appelé à mettre fin à cette hypocrisie, car « les forêts gabonaises jouent un rôle crucial dans l’absorption du CO2 et la protection des écosystèmes », a-t-il rappelé. À ce titre, les populations ayant des « besoins socio-économiques essentiels à satisfaire, il apparait donc impératif de reconnaitre et récompenser ce rôle crucial que jouent les forêts gabonaises », a-t-il conclu.
Pour l’heure, la difficile équation du Président de la Transition est de concilier les impératifs de développement avec les exigences en lien avec la protection de la nature. Au Gabon, l’écosystème lié à la protection de la nature a entrainé un changement dans les comportements alimentaires des populations des zones impactées, ainsi que leur rapport à la faune et la flore. Garant de la sécurité alimentaire de ces populations, l’État a dû leur trouver des substituts. Toute chose qui exige une mobilisation supplémentaire de moyens matériels et financiers.
Ce plaidoyer pro domo une fois fait à Dubaï, Brice Clotaire Oligui Nguema a promis continuer à s’investir dans la lutte contre le réchauffement climatique, le Gabon étant un immense réservoir de carbone et détenant 88% de couvert forestier, qui participent à l’oxygénation de la planète. Il faut maintenant espérer qu’au sortir de ce grand raout climatique de Dubaï, les discours et les promesses feront place à l’action.
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04/12/2023 à 06:56
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