Posté par Yann Essabe, le 27 décembre 2023
Le sommet de la CEEAC tenu le 15 décembre 2023 à Djibloho, en Guinée Equatoriale, sur la transition au Gabon, n‘a répondu que partiellement aux attentes de Libreville.
Par Yann Essabe
Petite victoire certes, mais victoire quand même qui laisse entrevoir une levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) contre le Gabon, au lendemain du coup d’État militaire du 30 août 2023. En effet, au terme du communiqué final qui a sanctionné les travaux, le siège de la CEEAC a été maintenu à Libreville après des menaces de délocalisation à Bata, en Guinée Équatoriale.
Maigre consolation pour les uns, victoire d’étape pour les autres, toujours est-il que l’institution sous-régionale a maintenu ses sanctions contre le Gabon, malgré l’intense lobbying initié par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, auprès de ses pairs de la sous-région, ainsi que la mise en place et l’implémentation des mécanismes de la transition devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel dans deux ans. Le rendez-vous de Djibloho en Guinée Equatoriale devait couronner ces efforts par la levée des sanctions qui frappent Libreville. Ce ne fut pas le cas.
Selon un diplomate qui a requis l’anonymat, « chaque concession acquise doit être perçue comme une avancée voire, une victoire.
Car, la CEEAC a mis en place divers instruments institutionnels et juridiques pour lutter et sanctionner les changements non constitutionnels de gouvernement. La transition court jusqu’en août 2025 avec, au finish, l’organisation des élections présidentielles. En trois mois, le CTRI a fait des avancées spectaculaires comparativement à d’autres pays en transition. Mais certains pays membres de la CEEAC, comme l’Angola, estiment qu’il est trop tôt pour lever ces sanctions. »
La décision de maintenir les sanctions contre le Gabon, appuyée particulièrement par l’Angola, cache-t-elle une crise diplomatique ? Le rappel de l’ambassadeur du Gabon à Luanda permet de répondre par l’affirmative. Le froid entre Libreville et Luanda serait né au lendemain du « coup de libération » du 30 août 2023.
On se souvient d’ailleurs que, lors de sa tournée d’explications auprès de ses pairs de la sous-région, le président Brice Clotaire Oligui Nguema n‘avait pas pu rencontrer son homologue angolais, Joao Laurenço. Ceci expliquerait-il cela.
Ainsi, même si le Gabon, par le rappel de son ambassadeur, a manifesté un certain mécontentement vis-à-vis de l’Angola, un pays frère, il demeure cependant fidèle à sa tradition de dialogue. L’objectif étant de dissiper les malentendus susceptibles de mettre à mal l’axe Libreville-Luanda.
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27/12/2023 à 17:59
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