Économie, infrastructures aéroportuaires et routières, éducation, social, tout y est passé au cours de cette adresse qui a permis au chef de l’État de présenter aux populations, le Gabon du possible et du réalisable.

Par Yann Essabe

Attendu, voire très attendu par les populations gabonaises, le discours de vœux du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait une saveur particulière cette année. En effet, auréolé par une légitimité populaire acquise à la suite du coup de liberté perpétré le 30 août 2023 et un bilan des cent premiers jours en tous points positifs, la population avait hâte de connaître les perspectives afin de maintenir la grande euphorie suscitée par le putsch militaire et amplifiée par des mesures à fort impact social et économique.

Ainsi, au pouvoir depuis ce jour mémorable, le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est astreint avec maestria à ce premier rituel républicain. Tout le monde s’accorde à dire que pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. En une quinzaine de minutes, le chef de l’État a ouvert son adresse à la nation en rendant grâce à Dieu qui fait que « notre chère patrie existe et surmonte quotidiennement les obstacles de notre terre », a-t-il dit. Avant de préciser que « nous devons résolument nous inspirer des Saintes Écritures qui prônent l’amour, l’unité et la paix, entre les filles et les fils d’une même nation ».

Ensuite, il est revenu sur les raisons qui ont conduit à la prise de pouvoir par les militaires, à savoir : « Mettre fin à un régime à bout de souffle et dont les pratiques, nous auraient conduit vers le chaos », avant de lister les réformes structurelles qui ont permis, en quatre mois de restaurer la dignité des Gabonais.

Sur le plan économique, le paiement de la dette extérieure a permis de restaurer la crédibilité et la confiance du Gabon auprès des institutions financières internationales. Ce, en quatre mois.
Le social, n‘a pas été en reste. Le gouvernement de la Transition avait décidé du dégel des recrutements, avancements et reclassements avec pour effet induit, la reprise des concours dans les grandes écoles, l’intégration de mille enseignants avec effet solde, la mise en solde de mille personnels de santé, l’octroi de cinq cents postes budgétaires aux personnels des médias publics, le payement dès février des rappels des pensions retraites. Et last but not least, la baisse, devenue effective depuis le 1er janvier 2024, du prix du gaz butane désormais à 4 950 FCFA.

Sur le fonctionnement régulier de l’État, la nécessité d’une baisse de son train de vie s’est matérialisée par la réduction du nombre des membres du gouvernement actuel, des parlementaires de la Transition et de leurs émoluments. Le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, est allé plus loin. Il a renoncé à son salaire de chef de l’Etat pour participer à ce sacrifice commun.

Dans une situation où le sacrifice commun est le leitmotiv, l’avenir du pays s’annonce sous de meilleurs auspices. Notamment avec l’annonce par le Président de la République des grands travaux tels que la construction d’un nouvel aéroport à Andem et Libreville 2.

Enfin, pour rentabiliser ses ressources propres et augmenter ses recettes, l’État a décidé du rachat de la société pétrolière Assala Energy. La création d’une nouvelle société aérienne répond également à cet objectif de rentabilisation des ressources et, surtout, de restauration de la dignité des Gabonais.