Posté par Alain Moundoumba, le 10 janvier 2024
Les populations du 2e arrondissement de la commune de Franceville, le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, ont été témoins d’une scène d’horreur le samedi 6 janvier 2024 avec la découverte de quatre corps mutilés issus d’une même famille.
Par Alain Moundoumba
Les images sont insoutenables. Tant la barbarie qui s’est manifestée sur ces victimes n‘a pas de nom. Crime passionnel ou rituel ? Les populations encore sous le choc cherchent les mots pour qualifier cet acte odieux perpétré par Yannick Belingui, 36 ans, de nationalité gabonaise et voisin des victimes. Parmi celles-ci, deux fillettes dont Pamela Maghili, deux ans, retrouvée par le voisinage, gisant dans la rivière La Mpassa avec une grosse entaille au niveau du cou, et Marie Grâce Issanga Dioumbi, âgée de six ans, retrouvée plus tard dans la journée du samedi 6 janvier. Elle présentait également des entailles sur le corps et sur le cou.
Selon les dires des uns et des autres, ces entailles au niveau du cou auraient servi à recueillir le sang des victimes, si l’on en croit les premiers éléments d’enquête. Les deux fillettes auraient aussi subi des sévices sexuels. Les populations n‘étaient pas au bout de leur peine. En effet, le bourreau a aussi pris la vie du chef de famille, le nommé Balagha Venceslas Jeff, 30 ans, de nationalité gabonaise de la pire des manières. Après une fouille minutieuse dans la maison de l’assassin, les riverains ont trouvé sous son lit, un sachet noir contenant la tête décapitée et le sexe de Balagha Venceslas Jeff, le père des enfants.
S’agissant de l’épouse, Komba Francisca, 30 ans, gabonaise et enceinte de quatre mois au moment des faits, son corps a été retrouvé en fin d’après-midi, flottant dans une rivière alentour. L’auteur des faits ayant été identifié, la police aurait aussitôt lancé un avis de recherche qui s’est avéré payant.
En effet, après plusieurs heures de recherches infructueuses, c’est aux environs de deux heures du matin que l’assassin sera arrêté dans une forêt du quartier Djamiti, dans le deuxième arrondissement. Interrogé sur les mobiles réels de ces crimes crapuleux, il a invoqué, sans convaincre, une affaire d’accusation de vol de bouteille de gaz par son voisin à son encontre. C’est, dira-t-il en substance, au cours de leurs échanges vifs qu’une altercation serait survenue laissant quatre victimes sur le carreau.
Si la thèse d’un voisinage toxique invoquée par le meurtrier est retenue pour l’instant par les fins limiers de la police, beaucoup de zones d’ombre subsistent. Notamment, le mode opératoire. Les deux fillettes de deux et six ans présentent toutes les deux, de grosses entailles au coup, précisément à la jugulaire, la veine qui draine le sang appauvri en oxygène depuis la tête jusqu'au cœur. Cette veine est un véritable robinet.
Tout comme la tête décapitée et le sexe du père, gardés dans un sachet noir sous son lit. Des « pièces détachées » ? A quelles fins ? Aurait-il bénéficié de complicités, compte tenu des distances que présentaient les différents corps retrouvés?
Seulement, depuis hier lundi 8 janvier, ce après l’arrestation son arrestation par la police, les familles des victimes ont pris d’assaut le commissariat où est gardé le présumé coupable pour réclamer l’application stricte de la loi du Talion. Elles exigent des autorités que le suspect soit mis à mort pour ses crimes dans un pays où la peine de mort est abolie depuis des années.
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10/01/2024 à 22:29
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